Agir ou subir

L’intelligence artificielle (IA) et l’automatisation ne transforment pas seulement le marché de l’emploi : elles bouleversent notre rapport au travail et, plus profondément, nos structures sociales. Selon une étude du McKinsey Global Institute, d’ici 2030, 30 % des emplois actuels pourraient être automatisés. Une évolution rapide qui exacerbe les inégalités et redéfinit la place du travail dans nos vies. Et 2030, c’est une version optimiste.

Émile Durkheim, dans De la division du travail social (1893), analysait la manière dont les sociétés modernes s’organisent autour du travail. Pour Durkheim, la spécialisation des tâches, bien qu’économiquement efficace, comporte un risque : l’isolement des individus et l’affaiblissement de la solidarité sociale.

Dans un monde dominé par l’IA et l’automatisation, cette analyse prend une résonance particulière :

Fragmentation accrue : Les emplois très qualifiés et technologiques se concentrent dans les mains d’une minorité, tandis que les travailleurs peu qualifiés subissent les conséquences de l’automatisation.

Déconnexion sociale : Le remplacement des tâches humaines par des machines affaiblit le lien entre les individus, exacerbant le sentiment d’inutilité et de marginalisation.

Durkheim affirmait que la solidarité organique, propre aux sociétés modernes, repose sur l’interdépendance des individus. Si le travail évolue, la société doit évoluer avec lui. Le reskilling devient alors un outil pour rétablir cette interdépendance, en offrant à chacun les moyens de participer activement à l’économie et à la collectivité.

L’intelligence artificielle, en automatisant les tâches répétitives, invite à revaloriser les dimensions profondément humaines du travail. Mais elle pose également des défis majeurs :

La polarisation des emplois : Les métiers intermédiaires disparaissent, laissant un fossé entre une élite hautement qualifiée et une majorité désavantagée.

La perte de sens : Pour beaucoup, le travail est une source d’identité et de dignité. La suppression de postes peut entraîner un vide existentiel.

La fracture sociale : Les régions ou les groupes démographiques les moins préparés au changement risquent d’être laissés pour compte.

Durkheim insistait sur l’idée que le travail ne devait pas être réduit à une fonction utilitaire. Il est aussi un moyen de se réaliser et de contribuer à une communauté.

Alors aujourd’hui, le reskilling offre une opportunité unique de repenser la valeur du travail, en mettant l’accent sur :

La créativité : Former les individus à des tâches où la machine ne peut exceller.

L’intelligence émotionnelle : Valoriser les compétences humaines comme l’écoute et la médiation.

L’éthique : Intégrer des considérations morales dans les nouveaux rôles technologiques.

Le reskilling peut jouer un rôle central dans la réduction des inégalités. Les initiatives doivent viser à :

Inclure les travailleurs marginalisés : Proposer des formations accessibles, notamment pour les populations rurales ou peu qualifiées.

Promouvoir l’apprentissage tout au long de la vie : Instaurer une culture où la formation continue est la norme, non l’exception.

Encourager les partenariats : Les gouvernements, les entreprises et les institutions éducatives doivent travailler ensemble pour aligner les compétences sur les besoins réels.

Cette transformation représente peut être une chance de reconstruire un pacte social, où chacun peut trouver sa place et contribuer à un projet collectif.

En résonance avec Durkheim, ce pacte repose sur une idée fondamentale : l’interdépendance. Si l’automatisation fragmente les structures traditionnelles du travail, le reskilling offre les outils pour recréer du lien, non pas en dépit des machines, mais grâce à elles.

Un Appel à l’Action Collective

L’intelligence artificielle redéfinit le monde du travail, mais elle ne doit pas redéfinir nos valeurs. En misant sur le reskilling, nous pouvons non seulement relever les défis technologiques, mais aussi renforcer la cohésion sociale et réinventer notre rapport au travail.

Durkheim nous rappelle que la solidarité n’est pas un héritage immuable, mais une construction collective. Faire aujourd’hui pour bâtir cette solidarité demain.

Et si vous aussi, vous voulez être un bâtisseur, formez-vous dès aujourd’hui au bilan de compétences, qu’il soit individuel ou collectif. 

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Professionnaliser l'accompagnement de la reconversion

La reconversion professionnelle se confirme comme une tendance majeure en France. Selon une étude récente , une majorité écrasante de Français (85%) se montre favorable à la réorientation professionnelle. Plus impressionnant encore, près de deux tiers des sondés (64%) expriment le désir de changer de métier. Ces chiffres mettent en lumière un désir profond de mobilité professionnelle, soulignant un intérêt grandissant pour la redéfinition des parcours de carrière.

Les jeunes actifs, notamment ceux hautement qualifiés, ne sont pas en reste. D'après une autre étude , 14% des jeunes diplômés avec un niveau d'études supérieur (bac+5) déclarent avoir déjà opéré un virage professionnel significatif deux ans seulement après l'obtention de leur diplôme. Qui plus est, 43% d'entre eux choisissent de quitter leur premier poste après environ vingt mois d'exercice. Ces chiffres traduisent non seulement une volonté de réorientation mais également une recherche d'alignement plus profond entre aspirations personnelles et réalité professionnelle.

Cette tendance à la mobilité professionnelle s'inscrit dans un contexte plus large de transformation du monde du travail. Avec la prédiction que 50% des emplois actuellement connus pourraient disparaître dans la prochaine décennie, l'adaptabilité devient une urgence avant d'être une compétence essentielle. Les actifs français, conscients de cette réalité, envisagent la reconversion professionnelle non seulement comme une opportunité de développement personnel et professionnel, mais également comme une stratégie d'adaptation face aux mutations économiques et technologiques.

Ce mouvement vers une plus grande mobilité professionnelle pourrait bien définir le futur du travail, où flexibilité et adaptabilité seront les maîtres mots. Dans ce contexte, accompagner sérieusement les individus dans leur démarche de reconversion, en facilitant l'accès à la formation et en soutenant financièrement les transitions, devient une priorité absolue pour les décideurs politiques et les acteurs du marché du travail.

Neurodiversité et puissance de l’Inclusion : Inventer les possibles.

Vous savez combien le réseau @Intelligences Alternatives se construit sur la diversité et que l’ambition qui est la nôtre est de faire vivre toutes les intelligences.

Pour casser les typologies et ouvrir le champ des possibles, pour célébrer la puissance de l’inclusion, pour exploiter le potentiel créatif face à la dissolution de l’esprit dans la binarité des algorithmes, pour l’humanité dans ce qu’elle a de plus précieux, pour la paix.

Vous savez notre combat pour la dignité au travers du " Warrior Leadership Program".

Notre action continue et aujourd’hui, nous sommes heureux et fiers de vous annoncer notre partenariat avec les plus grands acteurs internationaux : @Tatiana Ayme, experte mondialement reconnue de la neurodiversité et autrice du documentaire 'Hymne à l’inclusion' et du projet ARIA, et l’association JOMUNITY. @Guillaume Rat. Un partenariat riche de sens et de possibles pour un futur inclusif et épanouissant, pour une approche systémique et des modèles d’accompagnement sociaux et sociétaux efficients.

Keep in touch! Évènements en ligne, formations, révolutions épistémologiques et technologiques, conférence internationale à venir ! Pour rester informé, renseignez le formulaires :

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